Des difficultés paralysantes

Endettement

La situation financière des entreprises publiques est en train de s’aggraver de façon inquiétante, c’est ainsi que l’endettement global a été évalué à 3800 millions de dinars dont 1400 MD pour le seul secteur du transport qui comporte notamment la SNCFT, la COTUNAV, TUNISAIR, la TRANSTU et la SNTRI ainsi que plusieurs sociétés régionales de transport terrestre. On dénombre vingt entreprises en grande difficulté, tandis que six autres sont pratiquement en cessation de paiement selon l’expert en risques financiers, Mourad Hattab.

Il s’agit souvent de déséquilibres structurels dus à des sureffectifs de personnel et à de lourdes charges salariales et sociales mais aussi à des tarifications inadaptées par rapport aux coûts réels. Des changements de gouvernance doivent être imposés par les tutelles en contrepartie de la recapitalisation. Pour certaines entreprises, les plans de structuration retenus sont difficiles à mettre en application. C’est ainsi que la STIP qui fabrique des pneus sur deux sites Menzel Bourguiba et Msaken doit dégraisser et indemniser les licenciés. Elle doit trouver en Pirelli, un partenaire stratégique mais aussi se faire recapitaliser par l’État.

Pour El Fouladh, faute d’avoir trouvé un partenaire stratégique, elle manque de liquidités pour indemniser le personnel en surnombre à licencier et de capitaux pour moderniser son outil de production.

Le même problème est vécu par les deux usines de cellulose et de pâte à papier de Kasserine.

L’urgence des restructurations se pose avec acuité au gouvernement pour toutes les entreprises publiques : le budget pourra-t-il y faire face ?

Ridha Lahmar

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