Ils sont au chômage depuis plus très longtemps, plus de dix ans. Leurs appels et leurs voix semblent inaudibles par le pouvoir en place étant donné qu’aucune solution ne leur est proposée. De mouvement de protestation en sit in, de la place du gouvernement à la Kasbah aux sit in ouverts devant les départements ministériels concernés, rien ne pointe à l’horizon pour une quelconque issue honorable à leur situation.
Aujourd’hui, ils ne sont pas très nombreux, quelques dizaines qui ont décidé d’aller protester devant le palais présidentiel à Carthage. Là où, pour eux, tous les pouvoirs sont concentrés.
Bien encadrés par les forces de sécurité et tenus loin du palais par une grande présence sécuritaire, leurs réclamations étaient simples : l’emploi et une solution à l’application de la loi 38. Malgré leur situation non enviable, ils prêts à dialoguer avec les autorités pour régulariser leur situation.
Cette fameuse loi n’38 adoptée en 2020, qui devait ouvrir des horizons nouveaux devant ces chômeurs porte sur les dispositions exceptionnelles pour le recrutement dans le secteur public.
Sauf que le président de la République ne la voyait pas de cet œil et considère qu’elle a été promulguée en tant qu’outil pour contenir la colère tout en soulignant l’impératif d’effectuer des recrutements permettant aux jeunes de créer une fortune conformément à une loi authentique loin des illusions.
Entretemps, rien n’a été fait dans ce sens.
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