Trois journalistes, deux jeunes femmes, Saida Trabelsi et Assila Belguith et le cameraman, Amir Maâmouri , d’Al Hiwar ont été violemment agressés sur l’avenue Bourguiba par les sympathisants du candidat vainqueur des élections, Kaïs Saïed alors qu’ils célébraient la victoire de ce dernier.
Les agresseurs leur auraient lancé: « Vous critiquez Saïed sur votre chaine, voilà ce que vous méritez !« .
Le correspondant de la même chaîne à Nabeul Anis Daghari a subi des agressions frisant la violence physique pour les mêmes raisons. Les journalistes doivent leur salut aux forces de sécurité qui avaient mis en place un cordon de sécurité pour faire évacuer les journalistes. Qu’ils soient vivement remerciés pour leur intervention.
Mais il est important de souligner que les auteurs de ces agressions viennent de faire un très mauvais cadeau au président fraîchement élu qui doit s’exprimer sur cet acte survenu de certains de ses supporters. C’est important car il s’agira pour lui de se définir par rapport à la liberté d’expression et de presse et par rapport aux journalistes qui ne partagent pas ses idées ou sa façon de voir. Désormais, il est le président de tous les tunisiens et garant de leur sécurité. Il est, plus important encore, le garant de la protection du premier grand acquis de la révolution: la liberté d’expression.
chroniqueur d’Al Hiwar Ettounsi, Lotfi Laâmari, chroniqueur d’Al Hiwar , a invité le nouveau président de la République à sortir de son silence pour annoncer clairement sa position à l’endroit de ces agressions commises sur des journalistes par des gens qui se disent ses sympathisants. Pour lui « c‘est déjà un premier examen qui attend Kais Saïed« .
Pour sa part, Chakib Derouiche a appelé Saïed à effectuer un balayage au sein de son courant pour écarter les tendances violentes.
Notre soutien total et notre solidarité avec nos collègues d’Al Hiwar.
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