Les journalistes Walid Ferchichi et Jamel Arfaoui ainsi que toute l’équipe de « Ness Nessma News » ont comparu ce mercredi 19 octobre 2016 devant la brigade anti-criminalité à Gorjani.
Les journalistes en question avaient été convoqués par la section régionale de lutte contre les crimes à Gorjani suite à une plainte déposée à leur encontre par l’organisation I Watch pour diffamation.
Il est à noter que les journalistes avaient participé à l’émission de Ness Nessma News pour discuter de l’affaire d’investigation entreprise par l’organisation « I Watch », sur les frères Karoui.
Il est également à noter que tous les journalistes ont été libéré après leur comparution. Ils avaient refusé de donner des aveux étant donné qu’ils ont été convoqués par une brigade criminelle sur fond de déclarations médiatiques.
Après la révolution, les journalistes tunisiens ont pu respiré un petit air de liberté d’expression. Toutefois, aujourd’hui, cinq ans après la révolution, on constate que tous les acquis de la révolution semblent être en danger dont notamment la liberté de la presse et d’expression. Les journalistes et les acteurs de l’information vivent aujourd’hui une certaine insécurité juridique et leur liberté, garantie par la nouvelle Constitution, semble être menacée.
En effet, la Justice continue aujourd’hui de se baser sur des textes juridiques flous relevant du Code pénal pour poursuivre les journalistes pour des affaires liées notamment à leur profession, chose qui est anormale voire inacceptable dans un pays qui se prétend démocratique.
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