Le ministre de l’Intérieur, Lotfi Braham, est-il visé ? C’est ce que le syndicat tunisien de la sûreté républicaine a assuré dans une correspondance adressée aux trois présidences – Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), présidences de la République et du gouvernement – et à plusieurs institutions de l’État.
Il existerait, selon le syndicat, un réseau actif au sein de plusieurs appareils de l’État qui vise à faire tomber le ministre de l’Intérieur et à créer un conflit entre le pouvoir judiciaire et les sécuritaires, et ce dans l’objectif d’attiser la haine et de servir le terrorisme. Le syndicat a aussi affirmé que Lotfi Braham fait l’objet d’une pression de la part de ce réseau. « Nous appelons toutes les composantes de l’État à entamer les procédures pénales et légales nécessaires dans le cadre de cette affaire », peut-on lire dans la correspondance du syndicat national de la sûreté républicaine.
Il est important, poursuit le syndicat, de libérer le ministre de l’Intérieur du joug des ordres et des décisions susceptibles de perturber le travail des sécuritaires, comme il faut également mettre fin à la prédominance des partis politiques en matière de nominations.
« Ce qui s’est passé devant le Tribunal de Première Instance de Ben Arous constitue un piège visant à attiser les tensions entre la Justice et l’appareil sécuritaire, et à faire tomber le ministre de l’Intérieur. Il existe des lobbies qui sont derrière ces manigances », peut-on encore lire dans la correspondance du syndicat qui a assuré, d’autre part, que l’arrestation de 5 sécuritaires pour avoir agressé une personne arrêtée découle de la pression des lobbies de la corruption, du terrorisme et de la contrebande.
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