Un groupe de nidaïstes, appartenant aux bases de Nidaa Tounes, a critiqué ce mercredi 13 juin 2018 la direction de Nidaa Tounes, dans un communiqué publié sur la page Facebook de la députée Fatma Mseddi.
Les activistes ont mis en garde contre la gravité de la crise politique, économique et sociale. La direction actuelle de Nidaa Tounes, selon le communiqué commun, est responsable de la situation. « Elle [la direction] a formulé des décisions unilatérales, s’est isolée et a marginalisé les institutions du parti. Elle a été incapable de préserver les valeurs sur lesquelles le parti a été fondé et s’est éloignée de la ligne politique fixée en 2012. Cette direction a prouvé son échec, ce qui a provoqué un déséquilibre sur le paysage politique », peut-on y lire.
Il est désormais question de sauver le parti selon les nidaïstes qui se sont directement adressés au président de la République, en sa qualité de fondateur de Nidaa Tounes. « Il doit geler l’activité des dirigeants actuels du parti, et ce jusqu’à la tenue du prochain congrès. Dans ce contexte, nous appelons à la création d’une instance directive composée de compétences nationales, capables de conduire le parti jusqu’au congrès qui doit être démocratique (avant la fin de 2018). Une feuille de route claire et précise doit être mise en place », ont encore déclaré les nidaïstes.
D’autre part, ils ont fustigé le consensus avec Ennahdha qui a prouvé son échec et qui n’a fait qu’apporter des déceptions. « Il faut mettre fin à ce consensus », ont-ils déclaré. Les nidaïstes appellent également au changement du régime politique. Ils considèrent que l’actuel régime a été incapable de satisfaire aux attentes des tunisiens.
Le gouvernement d’union nationale n’était pas en reste. Il a été incapable de sortir le pays de la crise et de gérer la chose publique. « Le gouvernement n’a pas réussi à lutter sérieusement contre la corruption et il n’est pas allé très loin en matière de grandes réformes. De ce fait, nous appelons à un changement profond au sein du gouvernement », peut-on encore lire dans le communiqué commun.
