Plusieurs sociétés pétrolières étrangères basées en Tunisie et particulièrement au Sud du pays (Tataouine) seraient sur le point de licencier l’ensemble de leurs employés et de fermer leurs portes définitivement pour partir à l’étranger. Et pour cause: les sit-ins et leur impact sur le processus de production. En effet, ces entreprises ont adressé récemment une correspondance au Président de la République, Kais Saied, l’informant de leur éventuel départ en cas de poursuite de la suspension de leurs activités en raison des sit-ins et grèves observés très souvent par les employés dans leurs locaux.
Les signataires de cette correspondance ont évoqué la fermeture des unités de pompage par les sitineurs d’El Kammour. Ces sociétés ont assuré qu’elles sont désormais dans l’impossibilité d’honorer leurs engagements vis à vis de l’Etat tunisien.
« Nous, les soussignés, représentants des sociétés pétrolières opératrices et partenaires dans les concessions au Sud de la Tunisie, vous adressons cette lettre par rapport à la situation de fermeture, depuis le 16 juillet 2020, de la vanne d’expédition de la TRAPSA qui achemine le pétrole du Sud vers le port de la Skhira, ainsi que le barrage des routes reliant Tataouine aux sites de production du Sud. Cette situation a clairement un impact considérable sur notre secteur aussi bien que pour l’économie de la Tunisie.
Faute de capacité de stockage sur nos sites de production, nous sommes obligés de fermer graduellement les puits producteurs. Nous supportons aussi des charges extraordinaires et importantes pour les ravitaillements de nos sites de production par voie aérienne, afin de soutenir nos employés dans les zones d’opérations en plein dessert. Cette situation ne peut continuer, et nous risquons, dans très eu de temps, la fermeture totale de nos site au Sud et l’évacuation de nos employés et contractants. » peut-on lire dans ladite lettre.