Des articles d’une valeur inestimable appartenant à la période beylicale en Tunisie seront vendus aux enchères à l’hôtel des ventes de Drouot à Paris, le 11 juin prochain.
« Collection d’un dignitaire tunisien de la Cour du beylicale», telle est baptisée cette vente qui comprend plusieurs éléments précieux à l’instar du Coran de Moncef Bey, avant-dernier représentant de la dynastie husseinite qui avait régné du 19 juin 1942 jusqu’à sa destitution le 15 mai 1943. Estimé à 3000/3500 euros par les experts des ventes, ce Coran a été offert à Moncef Bey le 13 août 1942.
Outre le Coran, des décorations irremplaçables comme l’ordre du nichan al Iftikhar datant du 19 ème siècle, des bijoux beylicaux ou encore des blasons des armes de la maison husseïnite seront, également, mis en vente. Le tout face au mutisme et de l’inertie des autorités tunisiennes.
Comme si cela ne suffisait pas, une pièce autographe signée « Kheiredine Pacha, Général de Division », 1286 (28 mars 1869) adressée au secrétaire de Sadok Bey fait, par ailleurs, partie des articles qui seront cédés à 200/300 euros.
Nonobstant qu’un bien culturel ne s’achète pas et ne se vend pas, l’Etat est impérativement appelé à intervenir afin de restituer ces articles et préserver le patrimoine nationale dont la valeur est véritablement inappréciable.
Une réaction est, également, requise de la part du ministère des Affaires culturelles ainsi que de l’Institut national du patrimoine.
Il est indéniable que c’est à l’ambassadeur de la Tunisie en France qu’incombe la mission d’effectuer les démarches de la restitution des ces trésors nationaux comme cela était le cas pour des antiquités carthaginoises.
Toutefois, la Tunisie ne dispose à présent d’aucune représentation diplomatique depuis plus de 6 mois en France. La hausse des droits de chancellerie pour les ressortissants tunisiens en France est, quant à elle, possible voire vitale, selon certains responsables.
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