Des tunisiens « détenus » en Syrie réclament leur rapatriement en Tunisie (Vidéo)

La problématique du retour des terroristes tunisiens des zones de conflits telles que la Libye et la Syrie, fait toujours couler beaucoup d’encre. La plupart des tunisiens dont notamment les militants de la société civile se sont sentis menacés par l’éventuel retour des terroristes bien que le gouvernement n’ait pas clairement exprimé son intention de faire rapatrier ces combattants. En effet, ils estiment tous que ces terroristes « repentis » seront libérés par la justice tunisienne après un jugement manipulé. Ils ne ménageront donc aucun effort pour s’éparpiller mais encire chercheront à se regrouper pour exécuter leurs plans diaboliques et semer le chaos un peu partout à travers le pays.

Détenus et bien informés
Un certain nombre de ces tunisiens qui se présentent comme détenus dans les prisons syriennes ont lancé mercredi 19 janvier 2017 un appel aux autorités tunisiennes les appelant à assurer leur retour en Tunisie afin de comparaître devant la justice tunisienne et bénéficier d’un jugement équitable selon leurs dires.
Les tunisiens parus dans une vidéo, filmée dans un poste de détention, ont indiqué qu’ils ne font actuellement l’objet d’aucune accusation dans des affaires à caractère terroriste. Ils ont indiqué qu’ils avaient été emprisonnés par le régime de Bachar Al Assad depuis plus de 5 ans rien que pour leur infiltration illégale sur le territoire syrien. Ils ont dans le même contexte indiqué qu’ils avaient bénéficié en 2013 de l’amnistie de la part des autorités syriennes après que leur innocence ait été avérée.
« Nous sommes 49 tunisiens, 2 libyens et 2 égyptiens, nous sommes détenus dans les prisons syriennes depuis plus de 5 ans. Nous avons bénéficié en 2013 de l’amnistie de la part de la Syrie, toutefois, les autorités tunisiennes se sont abstenues de réclamer notre extradition… Aujourd’hui 15 janvier 2017, qui coïncide avec la vague de manifestations à Ben Guerdane, en Tunisie, le directeur de la prison où nous sommes détenus, nous a informé qu’ils allaient nous transférer à un autre centre de détention nommé « Palestine » avant que nous soyons rapatriés en Tunisie. Nous ignorons pour l’instant notre futur sort après notre départ de l’actuel centre de détention. Nous ne sommes impliqués dans aucune affaire terroriste. Nous n’avons aucun lien avec une quelconque organisation terroriste. Nous faisons tous l’objet du même jugement. Nous sommes accusés d’avoir franchi les frontières syriennes clandestinement. » a lancé l’un des tunisiens dans la vidéo.
Il est à noter qu’un ressortissant égyptien a également lancé le même appel aux autorités égyptiennes.

« Mon frère n’a rien à voir avec le terrorisme »
Dans une déclaration accordée à Réalités Online ce jeudi 19 janvier 2017, Leila Bel Haj Amor, sœur de Mohamed Bel Haj Amor, l’un des 49 tunisiens détenus en Syrie, a affirmé que son frère avait été capturé par les autorités syriennes sur les frontières avec la Turquie en 2012. A ce moment là, il avait à peine 18 ans. « Nous avons perdu le contact avec notre petit frère pendant plus d’un an. On nous a informé qu’il avait été abattu par le régime de Bachar Al Assad. Un an après, nous avons eu l’information relative à sa détention dans l’une des prisons syriennes. En 2013, il avait bénéficié de l’amnistie de la part de la justice syrienne pour son innocence. Il n’avait aucun lien avec les organisations terroristes. Ma mère s’était alors rendue en Syrie, dans le cadre d’une délégation des parents des détenus en Syrie. Ces derniers devaient être rapatriés en Tunisie après leur libération et après avoir été amnistiés. Mais les autorités tunisiennes n’ont fait aucun effort pour assurer leur retour. Mon frère, n’a rien à voir avec le terrorisme et c’est le cas des 48 autres tunisiens. Et ils sont détenus en Syrie dans les meilleures conditions. Ils sont bien traités possédant même des téléphones portables pour communiquer avec leurs familles en Tunisie. Je ne crois pas que le régime de Bachar Al Assad puisse assurer des conditions aussi favorables à des détenus s’ils étaient de réels terroristes » a-t-elle indiqué.
La sœur de Mohamed Haj Amor a indiqué qu’elle avait perdu le contact avec son frère, depuis le 15 janvier 2017 soit le jour de l’enregistrement de la vidéo, qu’on ne doit pas, selon elle, prendre à la légère. En effet, elle pourrait être utilisée comme un instrument de manipulation pour gagner la sympathie des tunisiens.

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Rappelons que le le ministre de l’intérieur Hedi Mejdoub, avait annoncé récemment que les autorités tunisiennes ne détiennent pas de données exactes sur le nombre de tunisiens se trouvant actuellement dans les zones de conflits telles que la Syrie et la Libye. Il a toutefois affirmé que leur nombre ne doit pas dépasser au maximum les 3000 combattants.

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