Les chiffres publiés par Moody’s sur l’économie tunisienne mettent en exergue la fragilité des finances publiques, en proie à la dette et aux dépenses superflus liés à la gestion. Selon l’agence de notation, le déficit budgétaire de la Tunisie va atteindre 7% du PIB en 2020 contre 3,6% en 2019. Toutefois, il devrait baisser à 4,5% en 2021.
L’encours de la dette, pour sa part, devrait atteindre 80% du PIB cette année et entre 80 et 85% à l’horizon 2024. Plusieurs facteurs structurels expliquent cette situation selon Moody’s. L’agence de notation pointe du doigt la lourde masse salariale du secteur public. Celle-ci représente, rappelle-le, 15% de la richesse nationale. L’agence recommande, ainsi, de « corriger la situation à long terme » à travers, notamment, la suppression progressive des subventions énergétiques à l’horizon 2022, au même titre que les dettes des entreprises publiques garanties par l’État (16% du PIB et essentiellement en devises).