Ridha Chalghoum, ministre des Finances.
Les débats en plénière sur le projet de loi de Finances 2018 battent encore leur plein à l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), et ce jusqu’au 10 décembre prochain au niveau des commissions parlementaires. S’exprimant en marge d’un débat avec les députés, le ministre des Finances, Ridha Chalghoum, souligne, une fois encore, le poids énorme de la dette tunisienne : 69% du Produit Intérieur Brut (PIB), alors qu’elle n’était que de 40% en 2010.
« En 2018, nous comptons la réduire de 3 points », assure Ridha Chalghoum, confiant, aux médias. Malgré ce contexte délicat, il assure que l’Etat va continuer à remplir ses fonctions, à savoir le versement des salaires et le service de la dette. Une dette qui se chiffre à près de 7 milliards de dinars selon le ministre. L’Etat, par ailleurs, va assurer ses fonctions sociales, notamment en matière de subvention des produits de base. D’ailleurs, le montant de cette subvention sera revu à la hausse de 70 millions de dinars. La réforme des caisses sociales, poursuit le ministre, figure parmi les plus importantes actions qui seront engagées par l’Etat.
« Un fonds de 400 millions de dinars sera constitué. Il permettra aux entreprises de rééchelonner leurs dettes vis-à-vis des caisses sociales », déclare encore Ridha Chalghoum. L’autre réforme concernera les agriculteurs qui, poursuit-il, bénéficieront d’un fonds de soutien pour couvrir les conséquences de la sécheresse. « Le fonds va garantir un revenu minimal pour les agriculteurs, entre 55 et 65% du rendement de l’exploitation », précise-t-il.