L’ancien président de la République française est entendu depuis mardi matin dans les locaux de l’office de lutte contre la corruption à Nanterre.
L’ancien président de la République n’a pas encore répondu à toutes les questions des enquêteurs. La garde à vue de Nicolas Sarkozy, interrogé sur un possible financement de sa campagne présidentielle victorieuse de 2007 par la Libye de Mouammar Kadhafi, a repris mercredi 21 mars au matin, a appris l’Agence France-Presse (AFP) de sources proches du dossier.
L’ancien chef de l’Etat est arrivé peu avant 8 heures dans les locaux de l’office anticorruption à Nanterre près de Paris. Mardi, son audition débutée dans la matinée avait été interrompue vers minuit, et il aurait quitté les locaux. Elle peut durer quarante-huit heures et pourrait déboucher sur une présentation aux magistrats et une mise en examen de l’ancien président ou une remise en liberté.
Réactions des politiciens
La mise en garde de l’ancien Président Français a suscité plusieurs réactions de la part des politiciens dont Nadine Morano qui s’est emportée contre Pascal Praud. Elle a lors de cet entretien téléphonique déclaré furieusement « je regrette de ne pas aller dans le sens que vous voulez, mais en tout cas c’est le mien […] Ce matin il y a une chronique sur RTL qui rappelle que Nicolas Sarkozy a promulgué 82 lois, et Macron 43. Que ça vous plaise, ou pas ! ».
Alain Juppé, son ex-rival à la primaire de droite lui apporte son soutien « dans un moment forcément difficile« . S’il reconnaît qu’il y a eu « des hauts et des bas » dans ses relations avec son ex-rival de la primaire de la droite, Alain Juppé affirme malgré tout avoir « toujours eu pour Nicolas Sarkozy des sentiments d’amitié ». « J’ai beaucoup d’admiration aussi pour sa formidable énergie et sa capacité d’initiative, je lui souhaite donc bon courage dans un moment qui est forcément difficile« , conclut le maire de Bordeaux.
Invité ce mercredi 21 mars sur RTL, Christian Jacob, le patron des députés Les Républicains était invité à réagir sur la garde à vue de Nicolas Sarkozy, qui a repris ce matin. Il a dans ce contexte déclaré : « je fais partie de ces Français qui sont indignés par ce qui s’apparente à de la justice spectacle« , a-t-il d’abord fustigé. « Qu’est-ce qui justifiait ce régime de la garde à vue ? Quel était le but de tout ça ? Est-ce qu’on avait peur que Nicolas Sarkozy s’enfuie à l’étranger ?« , demande Christian Jacob.
Par ailleurs, il est à noter que Brice Hortefeux, bras droit de Nicolas Sarkozy, a quitté vers 23 heures 30 les locaux de l’office central de lutte contre la corruption. Il a été entendu toute la journée par les enquêteurs lors d’une audition libre. Pour l’ancien ministre, ces auditions doivent permettre de « clore une succession d’erreurs et de mensonges« .