Accusé d’avoir incité à la violence contre l’État à travers un post publié sur sa page officielle Facebook, l’ancien ministre de la Justice et dirigeant au sein du Mouvement Ennahdha, Noureddine Bhiri, a comparu ce mardi 4 juin 2024 devant la Cour criminelle. Lors de son procès, l’ancien ministre a rappelé qu’il était détenu à la prison de Mornaguia depuis 15 mois sans connaître les motifs pour lesquels il était accusé. Il a souligné que le juge d’instruction ne l’avait pas encore entendu.
L’avocat a affirmé qu’il était un citoyen tunisien et que la loi s’appliquait à lui. Il a également mentionné avoir été agressé à plusieurs reprises, subissant des actes de torture, ce qui a été confirmé par des rapports médicaux et par l’inspection de la Commission nationale de prévention de la torture. Il a ajouté que bien que des plaintes aient été déposées auprès du parquet, aucune action n’avait été entreprise jusqu’à présent. Il a demandé que justice soit rendue, affirmant qu’il était prêt à assumer sa responsabilité et à être sanctionné s’il s’avérait coupable.
Bhiri a souligné le non-respect des procédures légales, dénonçant une détention et un mandat de dépôt illégaux, tout en réclamant sa libération immédiate…