Diffusé le 21 mars courant, par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), le rapport sur le développement humain 2016 intitulé « le développement humain pour tous » porte en lui des conclusions assez pessimistes. En effet, le rapport a montré que, malgré les progrès réalisés dans toutes les régions du monde, il reste encore de profondes lacunes à combler. Le Rapport a mis l’accent sur les obstacles persistants qui freinent le processus du développement. A titre d’exemple, il cite les discriminations et les inégalités dans le domaine de la participation politique. D’après l’indice du développement humain ( IDH), fondé sur les critères suivants : le PIB par habitant, l’espérance de vie à la naissance et le niveau de l’éducation, une personne sur trois dans le monde vit encore dans des conditions de développement humain faibles. « Ne laisser personne pour compte doit devenir le mot d’ordre de notre communauté mondiale. Pour que nous arrivions à surmonter les obstacles qui freinent le développement humain et la progression vers la réalisation des objectifs de développement durable, nos choix de politiques publiques doivent être guidés par l’impératif de l’inclusion » explique le premier ministre suédois Stefan Löfven. Le Rapport a mis en lumière les problèmes auxquels les pays développés sont aussi confrontés notamment la pauvreté qui touche plus de 300 millions de personnes dont plus d’un tiers sont des enfants. Le Rapport a d’autant plus évoqué les personnes qui subissent le plus de discriminations. Concernant les femmes, le Rapport indique que ces dernières sont souvent confrontées à la ségrégation sexuelle. Pour leur part, les peuples autochtones et les populations rurales subissent généralement des discriminations économiques. Toutefois, il y a des personnes qui sont systématiquement exclus par des obstacles qui ne sont pas purement économiques mais plutôt politiques, sociaux et culturels notamment les migrants, les réfugiés, les handicapés et la communauté LGBTI. « En éliminant les normes sociales et les lois discriminatoires profondément ancrées et persistantes, en s’attaquant aux inégalités d’accès à la participation politique qui ont entravé le progrès pour tant de personnes, nous viendrons à bout de la pauvreté et un développement pacifique, juste et durable pour tous sera réalisable », déclare Helen Clark, un des principaux auteurs du rapport. Ce dernier a signalé que les principaux chiffres du développement peuvent exagérer les progrès lorsqu’ils portent principalement sur l’aspect quantitatif du développement, plutôt que sur son aspect qualitatif tel le cas des effectifs de filles dans l’enseignement primaire qui ont augmenté mais, dans la moitié des 53 pays en développement qui disposent de données, la majorité des femmes adultes qui ont suivi quatre à six ans de cycle primaire sont analphabètes.
En guise de conclusion, parmi les recommandations du rapport, celles appelant les politiques à veiller sur les personnes et les groupes qui n’ont pas bénéficié du processus du développement .
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