Dhouha Salmi : Depuis les années 90, la banlieue sud de Tunis est marginalisée

Pollution plage

La députée Dhouha Salmi a qualifié ce mercredi la banlieue sud de Tunis de zone sinistrée, indiquant que la région est sciemment marginalisée depuis les années 1990. Intervenant dans l’émission matinale de Radio IFM, elle a souligné que la situation environnementale ne cesse de se dégrader.

« Nous sommes face à un crime environnemental et il n’y a aucun autre terme pour décrire cette situation », a-t-elle déclaré. Mme Salmi a pointé du doigt l’Office National de l’Assainissement (ONAS) qu’elle accuse de polluer au lieu d’assainir. Elle a rappelé qu’il existe un cahier des charges contraignant les industriels, mais qui n’est pas respecté.

La députée a précisé que la pollution de l’eau de mer cause des maladies de la peau et que les correspondances adressées au ministère concerné sont restées sans réponse. « Les plages de Hammam Lif et Hammam Chatt sont le théâtre de graves infractions », a-t-elle ajouté.

Les problèmes ne s’arrêtent pas là. Pour rappel, 16 des 28 plages interdites à la baignade pour l’été 2024 se situent dans le gouvernorat de Ben Arous. Les zones touchées incluent :

  • En face de la centrale thermique de Radés
  • À 100 mètres au sud de la plage Marouen à Radés
  • En face du siège de la Protection civile de Radés
  • À 100 mètres au nord de l’embouchure de Oued Meliane à Radés
  • À 100 mètres au sud de l’embouchure de Oued Meliane à Ezzahra
  • À l’embouchure de Oued Maizat à Ezzahra
  • À l’embouchure de Oued Boukhamsa à Ezzahra
  • En face de la rue « Salsa major » à Hammam Lif
  • En face de la rue 7 novembre à Hammam Lif
  • En face de Casino à Hammam Lif
  • En face de l’avenue Salambo à Hammam Lif
  • En face de la rue Habib Thameur à Hammam Lif
  • En face de la rue Aziza Othmana à Hammam Lif
  • Au niveau de l’ancienne embouchure de Châabia à Hammam Lif
  • Au niveau de l’embouchure Oued Ayachia à Hammam Lif
  • En face de l’hôtel Caraïbe à Borj Cedria

La situation des plages de Hammam Lif et Hammam Chatt illustre un problème plus large de gestion environnementale en Tunisie, où le développement industriel se fait souvent au détriment de la santé publique et de l’environnement. Les prochains mois seront cruciaux pour voir si les autorités répondront à cet appel à l’action.

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