L’initiative de l’UGTT (Union Générale Tunisienne du Travail) pour une éventuelle sortie de crise a été plus ou moins bien accueillie sur la scène politique – Dialogue National -. La présidence de la République, pour sa part, ne semble pas avoir donné une suite favorable à cette initiative, étant donné qu’elle ne l’a plus commentée depuis plusieurs semaines. Chose qui a obligé à l’UGTT à penser à un plan B qu’elle n’a pas encore évoquée en détails.
Seulement, il semble que la présidence de la République a son mot à dire, voulant, visiblement, devancer tout le monde. Dans un communiqué publié dans la soirée de ce mercredi 24 mars 2021, elle a annoncé que le président de la République, Kaïs Saïed, « est prêt à superviser un dialogue national auquel la jeunesse y participera tangiblement, et ce à travers les nouvelles technologies de la communication ». « Il [le dialogue] permettra de répondre aux revendications locales. Ces dernières devraient être formulées par des spécialistes selon leur domaine d’expertise. Il s’agit d’un plan économique et social, émanant de la volonté du peuple, comprenant des décisions audacieuses pour une sortie de crise », lit-on dans le communiqué.
Autre fait à mentionner : le président de la République a rencontré Niza Yaiche, ancien ministre des Finances sous le gouvernement d’Elyes Fakhfakh. Ils ont tous les deux discuté de la situation économique de la Tunisie. Nizar Yaiche est une compétence indiscutable. Toutefois, si le président voulait effectivement parler de la crise, il aurait pu, aussi, inviter l’actuel ministre des Finances ou, pourquoi pas, le Chef du gouvernement, Hichem Mechichi. Il semble clair que la présidence de la République, tout comme les autres têtes du pouvoir, ne compte pas céder dans cette guerre institutionnelle, de communiqués et de déclarations qui n’a que trop duré…
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