Lors d’une séance de dialogue organisée hier, jeudi 31 octobre au Conseil national des districts et des régions (CNDR), le ministre de l’Éducation, Nourredine Nouri, a reconnu l’existence de lacunes au niveau du système éducatif tunisien tout en soulignant la nécessité de réformes profondes et globales pour pallier à ces manquements. « Des progrès ont certes été réalisés, mais notre système éducatif souffre demeure peu productif aussi bien au niveau des méthodes d’enseignement que du contenu des programmes, des mécanismes d’évaluation et de la répartition du temps scolaire », a déclaré le ministre précisant qu’un système pareil ne répond pas aux aspirations des Tunisiens d’autant plus qu’il n’est pas au diapason de l’évolution des standards éducatifs mondiaux.
Nouri a annoncé dans ce cadre que « le gouvernement s’apprête à lancer une réforme globale du système éducatif sous la supervision du Conseil supérieur de l’éducation et de l’enseignement ». Et ce, précise-t-il, afin de mettre en place un système éducatif moderne, de qualité et ouvert sur les différentes expériences éducatives réussies de par le monde. « Nous devons mettre en œuvre une approche suivant laquelle l’enseignement répondra aux besoins de la société en perpétuel changement », a-t-il dit. Le ministre a évoqué dans ce sens le décret-loi du 16 septembre 2024 ayant instauré le Conseil supérieur de l’éducation et de l’enseignement. Il a noté que ce Conseil est à même d’évaluer toutes les questions relatives à l’éducation et à sa réforme, conformément à l’article 135 de la Constitution de 2022.
Nouri a rappelé dans cet ordre d’idées que initiative de l’Etat a justement pour objectif d’appuyer les réformes tout en collaborant avec les structures de tutelle notamment le Conseil supérieur de l’éducation et de l’Enseignement. A ce titre, le ministre a noté que la naissance même de ce Conseil illustre la volonté et le sérieux de l’Etat à réformer et à moderniser le secteur Ce conseil est un symbole de l’engagement de l’État à investir dans les ressources humaines qui sont essentielles aussi bien pour le développement économique, que social et culturel du pays. La création de ce conseil est un pas déterminant vers l’amélioration de la qualité de l’enseignement en Tunisie et le renforcement du processus de développement global et durable », a-t-il conclu..
Il est à noter que cette séance de dialogue entre le ministre de l’Éducation et la seconde chambre du Parlement s’inscrit dans le cadre de la plénière inaugurale de la deuxième session parlementaire ordinaire du CNRD 2024-2025. La séance s’est tenue en présence de son président, Imed Derbali, et des 75 députés.