Le Danemark a annoncé un remaniement majeur de sa présence diplomatique en Afrique. Dans une volonté de concentrer ses efforts sur les pays où les opportunités économiques sont les plus prometteuses, le pays scandinave va ouvrir de nouvelles ambassades au Sénégal, en Tunisie et au Rwanda, tout en fermant celles du Burkina Faso et du Mali.
Cette décision, annoncée par le ministre danois des Affaires étrangères Lars Løkke Rasmussen, s’inscrit dans une stratégie plus large visant à renforcer les relations économiques et commerciales avec le continent africain. « Notre ambition est d’être présent là où cela a du sens, là où nous voyons le potentiel et où nous avons des intérêts nationaux clairs », a déclaré le ministre.
L’ouverture d’une ambassade danoise en Tunisie marque une nouvelle étape dans les relations bilatérales. Ce choix stratégique témoigne de l’intérêt croissant du Danemark pour le marché tunisien, reconnu pour son dynamisme et son potentiel de croissance. Cette nouvelle représentation diplomatique devrait faciliter les échanges commerciaux, les investissements et les collaborations dans des secteurs clés tels que l’agriculture, les énergies renouvelables et les technologies de l’information.
En parallèle de ces ouvertures, le Danemark va renforcer la présence diplomatique dans des pays clés comme l’Égypte, le Kenya, l’Afrique du Sud, le Nigeria et le Ghana. Ces pays sont considérés comme des locomotives économiques du continent et offrent de nombreuses opportunités pour les entreprises danoises.
« Nous devons aussi reconnaître ouvertement quand l’espace de dialogue devient trop limité et quand les résultats ne sont plus à la hauteur des efforts », a souligné Lars Løkke Rasmussen, justifiant ainsi la fermeture des ambassades au Burkina Faso et au Mali.
La réorganisation de la présence diplomatique du Danemark en Afrique s’explique par plusieurs facteurs. D’une part, le continent africain est de plus en plus perçu comme un marché émergent offrant de nombreuses opportunités de croissance. D’autre part, la concurrence entre les puissances économiques pour s’implanter en Afrique s’intensifie.