Discours de BCE : déception en chaîne de l’opposition

Très attendu – particulièrement du côté de l’opposition – , le discours,  de ce mercredi 10 mai 2017 du président de la République n’a pas manqué de provoquer de nombreuses réactions qui convergent toutes sur l’absence d’annonces importantes ou nouvelles.  Résumé.

Hassouna Nasfi

Al-Horra de Machrou3 Tounes : absence de décision importantes
La déception de Machrou3 Tounes est palpable. « On s’attendait à des décisions et des initiatives importantes pour sortir le pays de l’impasse. Finalement, le discours du président était ordinaire, dépourvu de solutions et de propositions », regrette Hassouna Nasfi, député Al-Horra de Machrou3 Tounes, s’exprimant sur Mosaïque FM.
« Du déjà vu », résume le député d’Al-Horra, qui souligne que le Chef de l’État n’a fait qu’endosser le costume de Chef du gouvernement lorsqu’il avait abordé la question de la restructuration du ministère de l’intérieur.

Issam Chebbi

Al Joumhouri : « aucune réponse claire aux problématiques actuelles »
La déception est de mise également chez Al Joumhoui. Son secrétaire général, Issam Chebbi, déplore l’absence d’une réponse claire à la lutte contre la corruption, mais également aux problématiques de la croissance et de l’emploi. « Le président a dit que l’État ne peut pas fournir du travail, ce qui est très inquiétant ! Dans les régions intérieures, on revendique le travail, or il ne leur a pas présenté de solutions », déclare Issam Chebbi.
Le secrétaire général d’Al Joumhouri fustige, par ailleurs, la loi sur la réconciliation économique défendue par Béji Caïd Essebsi lors de son discours. « Nous ne sommes pas d’accord avec lui », souligne Issam Chebbi.

Ridha Belhaj

Front du Salut et du Progrès : « une surenchère contre les manifestations populaires »
De son côté Ridha Belhaj, dirigeant au sein du Front du Salut et du Progrès, dénonce la surenchère visant les mouvements sociaux. « Je m’attendais à ce que le président de la République annonce un dialogue national », regrette-t-il. Ridha Belhaj souligne, par ailleurs, que Béji Caïd Essebsi a voulu défendre la loi sur la réconciliation économique, pour la laisser tomber, par la suite, entre les mains de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP). « Nous n’avons constaté aucun soutien au gouvernement d’union nationale. Il l’a juste défendu en énonçant quelques chiffres. Par ailleurs, le président ne doit pas se laisser induire en erreur par les chiffres qu’on lui présente ! », lance encore Ridha Belhaj.

Adnene Mansar

Harak Tounes : « BCE a perdu le contrôle ! »
Qu’en est-il de Harak Tounes, implicitement visé par le président de la République lors de son discours de ce mercredi ? Adnen Manser, dirigeant au sein du parti de Moncef Marzouki, parle d’un « discours de crise », qui n’est, selon lui, que la preuve de la perte de contrôle de la situation.
« Le discours comprend des soupçons de menaces contre l’opposition et contre les mouvements de protestation pacifiques. Il menace ces protestations avec l’armée ! », déclare Adnen Manser. Il considère, d’autre part, que le Chef de l’État n’a aucune connaissance de la réalité du pays, notamment lorsqu’il a évoqué le projet de loi sur la réconciliation économique. « Aborder ce texte après la polémique qu’il a suscité est la preuve que le président ne sait rien de ce qui se passe en Tunisie », critique Adnen Manser.

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