Dans un communiqué rendu public ce vendredi 17 novembre 2017, la fédération tunisienne des directeurs de journaux, a dénoncé fermement la position du gouvernement d’union nationale qui n’a pas tenu les promesses qu’il avait faites à plusieurs reprises au profit du secteur de la presse écrite dont notamment celui datant du 14 janvier dernier portant sur la création d’un fonds de soutien.
La FTDJ a précisé que le pluralisme politique et celui des médias sont aujourd’hui frappés de plein fouet suite à la disparition de plusieurs journaux dont notamment le quotidien Assarih, les hebdomadaires Al Jomhouria et Al Fajr ainsi que Akher Khabar et le magazine mensuel Femmes et Réalités. Le même communiqué a mis en garde contre la disparition dans le futur d’autres journaux et quotidiens actuellement en faillite.
Par ailleurs, la FTDJ a précisé que le gouvernement traîne dans l’application des promesses et accords conclus au profit du secteur. Ceci se manifeste dans :
- La non application de la décision portant sur l’acquisition des abonnements directement auprès des institutions de presse. Il a été relevé une tendance à réduire le nombre des abonnements par divers ministères et structures publiques
- Manipulation dans la mise en œuvre de la décision de création d’un fonds de réhabilitation dont l’objectif est de venir en aide aux journaux connaissant des difficultés financières.
- Atermoiement dans la création d’une structure publique de gestion de la publicité et des abonnements
- Les mesures d’austérité entreprises dans le cadre du projet de loi de budget au titre de l’année 2017 consistent particulièrement à réduire les ressources allouées à l’achat des journaux.
- De nombreux ministères et structures publiques accusent un retard dans le paiement des montants requis auprès des entreprises de presse.
La FTDJ a dans ce contexte indiqué que plusieurs entreprises membres de la fédération seraient amenés à licencier un nombre non limité de salariés en raison des difficultés financières.
La FTDJ a indiqué qu’elle fera part aux structures et organisations internationales partenaires du gouvernement de la position et des pratiques de ce dernier face aux revendications des journalistes.
Elle a également assuré qu’elle cherchera avec les différentes structures syndicales partenaires les moyens de protestation contre la réalité du secteur précisant qu’il a été convenu de prime à bord d’opter pour le principe de la grève générale dans l’attente de la fixation d’une date.
La FTDJ a affirmé qu’elle est déterminée à appliquer ses décisions au cas où les revendications des professionnels du secteur ne sont pas satisfaites dans les plus brefs délais.