Plusieurs partenaires de la Tunisie ont exprimé leur inquiétude après la dissolution du Parlement par le président de la République, Kaïs Saïed. Une ingérence dans nos affaires internes ? Sûrement. On attend encore la réponse de la diplomatie tunisienne et du président sur le sujet.
Par la voix de Nabila Massrali, porte-parole du Haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, l’Union Européenne (UE) a aussi fait part de sa « grande inquiétude » ce jeudi 7 avril 2022. Elle s’est également dite préoccupée par les poursuites judiciaires ayant visé certains députés.
La nécessité d’un dialogue inclusif
Aussi, selon la porte-parole, l’UE appelle au retour « au fonctionnement normal des institutions dans les meilleurs délais ». « Nous allons continuer de suivre attentivement la étapes de la mise en place du calendrier politique approuvé en décembre 2021 – ndlr : relatif aux annonces de Kaïs Saïed sur les élections législatives de décembre 2022 et la consultation nationale -. Il doit y avoir un processus de réformes basé sur un dialogue inclusif. Celui-ci doit regrouper tous les acteurs sociaux et politiques », déclare encore la représentante de l’UE.
Respect de la souveraineté du peuple et réformes économiques
L’Union, poursuit-elle, respecte la souveraineté du peuple tunisien. Elle insiste aussi sur la nécessité de respecter les acquis démocratiques (séparation des pouvoirs, État de droit, libertés et droits fondamentaux…). D’autre part, l’UE a tenu à saluer les progrès qui ont été effectués au niveau des réformes économiques.