C’est une histoire bouleversante que le président de l’association SOS Villages d’Enfants Tunisie Mohamed Megdich a partagée hier dimanche 8 juin 2025 sur son compte officiel Facebook faisant ainsi le tour du web et suscitant l’empathie des internautes. En visite dans un foyer intégré de l’association dans l’un des gouvernorats de Tunisie, Mohamed Megdich a évoqué une discussion émouvante qu’il a eu avec une mère SOS et ses quatre enfants.
Interrogé sur son envie de retourner au village SOS où il a grandi, l’aîné répond sans hésiter : « Jamais ! Je suis bien ici. » Lorsqu’on l’interroge davantage, sa réponse révèle une douleur silencieuse : « Ici, à l’école, on nous respecte. On ne me dit plus que je suis un enfant… » (NDLR: sous-entendu : un enfant abandonné).
La mère SOS confie à son tour les blessures invisibles : « Je souffrais énormément quand les enfants revenaient de l’école après avoir subi des moqueries ou des paroles blessantes. » Et les plus jeunes de compléter : « Ce sont leurs parents qui leur ont transmis de fausses idées sur les enfants privés de soutien familial. »
Le président de l’association a précisé que ces quatre frères ont tragiquement perdu leurs parents dans un accident de la route. Leur mère travaillait au ministère des Finances, leur père était ouvrier. Après la disparition de leur grand-mère, qui avait tenté de les prendre en charge , un juge a pris une décision : préserver leur unité en les accueillant dans un foyer unique, confiés à une mère SOS .
« Nos enfants et nos jeunes lisent tout, et souffrent profondément de vos jugements hâtifs et de vos paroles injustes. Et si vous ne pouvez pas aider ou parrainer un enfant, alors dites du bien… ou gardez le silence. »a-t-il conclu.