Le dernier rapport de l’Office national des statistiques algérien (ONS) révèle une diversification progressive des exportations du pays voisin. En 2023, les 15 principaux produits non pétroliers ont généré 5 milliards de dollars (672,6 milliards de dinars algériens) pour un volume total de 19,66 millions de tonnes, selon l’étude intitulée « Evolution des échanges de marchandises de 2018 à 2023 ».
Trois secteurs clés dominent
L’analyse des données montre que ces exportations se répartissent entre :
- Les matériaux semi-finis (ciment, métaux)
- Les produits agroalimentaires
- Les biens industriels
Avec 1,25 milliard de dollars (168,1 milliards de dinars algériens) pour 3,53 millions de tonnes, les engrais minéraux ou azotés constituent la première source de revenus à l’export hors hydrocarbures. Le clinker (ciment non pulvérisé) suit avec 753 millions de dollars (101,5 milliards de dinars algériens) et un volume impressionnant de 9,74 millions de tonnes.
Performances sectorielles remarquables
Le classement des produits exportés révèle des chiffres significatifs :
- Solvants naphta : 678 millions de dollars (931.912 tonnes)
- Barres en fer/acier : 477 millions de dollars (798.152 tonnes)
- Ammoniac anhydre : 453 millions de dollars (1,02 million de tonnes)
- Demi-produits en fer/acier : 393 millions de dollars (755.115 tonnes)
Le sucre de canne mène la danse avec 244 millions de dollars (360.649 tonnes), suivi des dattes (73 millions de dollars pour 83.025 tonnes). Les phosphates de calcium naturel atteignent 212 millions de dollars (1,97 million de tonnes).
L’hydrogène, bien qu’exporté en faible quantité (6.036 tonnes), rapporte, au demeurant, 163 millions de dollars grâce à son prix unitaire élevé. Les fils machine en acier génèrent 90 millions de dollars (155.428 tonnes).
Parmi les autres produits livrés à l’étranger par l’Algérie se trouvent:
- Benzène : 59 millions de dollars (61.535 tonnes)
- Papiers hygiéniques: 43,8 millions de dollars (34.518 tonnes)
- Glaces en plaques : 33,3 millions de dollars (93.408 tonnes)
La France se positionne comme premier client de l’Algérie pour ces produits, devant les États-Unis et la Pologne. Les Pays-Bas et la Belgique complètent le top 5 des destinations, témoignant de l’ancrage méditerranéen et européen des exportations algériennes.
Ces chiffres mettent en avant les efforts de diversification économique de l’Algérie, qui cherche à réduire sa dépendance aux hydrocarbures tout en valorisant ses ressources naturelles et son savoir-faire industriel. Une stratégie exportatrice qui pourrait inspirer d’autres économies de la région.