L’un des piliers et figures de proue de la chanson algérienne d’expression kabyle Djamel Allam est décédé, samedi 15 septembre 2018, à l’âge de soixante et onze ans dans un hôpital à Paris après avoir lutté courageusement et pendant longtemps contre un cancer du pancréas, a annoncé le ministre de la Culture algérien, Azzedine Mihoubi.
La nouvelle s’est propagée comme une traînée de poudre, samedi dès 15 heures, un peu partout et surtout dans le milieu artistique et médiatique tant il s’agit de l’une des étoiles qui scintillaient en permanence dans le ciel de la chanson kabyle. Cette dernière vient de perdre un monument. En l’absence de relève, le décès de Djamel Allam constitue véritablement une immense perte pour la chanson kabyle.
Allam devient célèbre grâce à Argu (Rêve) puis M’ara d-yughal (Quand il reviendra).
Son premier album Argu (Rêve), produit en 1974 par Gilles Bleiveis, remporte un très grand succès auprès du public et des médias. Djamel Allam remplit les grandes salles de France et part en tournée en Europe et aux États-Unis. Entre 1978 et 1985, il sort 3 albums, Les rêves du vent (1978), Si Slimane (1981) et Salimo (1985). Il écrit des musiques de films et de documentaires, dont Ma dernière nuit à la Goutte d’Or de Daniel Duval, diffusé sur TF1. Il est aussi comédien pour le cinéma (Fort Saganne d’Alain Corneau).