Examiné lors de la 45ème session du Comité du patrimoine mondial qui se déroule à Riyad, en Arabie Saoudite, le dossier de l’intégration de l’île de Djerba au patrimoine mondial de l’Unesco a été finalement accepté. La 45ème session, notons-le, s’est déroulée en présence de la ministre des Affaires Culturelles Hayat Ketat Guermazi qui était à la tête d’une délégation tunisienne de haut niveau. Lors d’un discours prononcé à l’issue de l’annonce de l’inscription officielle de l’île de Djerba sur la liste du Patrimoine Mondial, la ministre a exprimé sa joie et sa reconnaissance, au nom de tous les Tunisiens et en particulier les habitants de l’île de Djerba, à l’organisation onusienne et à l’ensemble des pays ayant soutenu la candidature de l’île des rêves dont l’Egypte.

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Il convient de noter que e dossier d’inscription de l’ile avait été officiellement déposé au mois de février 2022 avant d’être retenu après examen par l’Organe consultatif sur le patrimoine culturel de l’Organisation onusienne.
L’inscription de Djerba sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO apportera sans conteste une notoriété et une valeur ajoutée à l’île, un atout important qui aura un impact positif aussi bien sur le tourisme tunisien que sur la population locale notamment la jeune génération, comme le note un communiqué rendu public par l’Association pour la Sauvegarde de l’Ile de Djerba « ASSIDJE ».
Selon la même source, le dossier de l’intégration de l’île de Djerba au patrimoine mondial de l’Unesco est composé de :
A- 7 zones continentales dont deux à mode d’occupation dense (Hara Sghira et centre ancien de Houmt Souk) et 5 à mode d’occupation suburbain (Temlel, Khazroun, Sedghiène, Guechéine, Mejmej).
Les zones rurales sont situées au centre de l’île et forment un croissant qui traduit l’extension de la fertilité du sol et du sous-sol (présence d’une nappe phréatique douce). Ce croissant prend naissance du côté ouest depuis le plateau de Mejmej et Oued Zebib dit «Dhahrat Adloun» pour finir dans la zone orientale de l’Île à Temlel au sud de la ville de Midoun en passant par les terres agricoles de la Hara et son environnement immédiat, Sedghiène, Guechéine et Khazroun.
B- 24 monuments
Les monuments proposés à l’inscription sont implantés partout sur l’île et touchent à l’ensemble du territoire avec une concentration qui suit géographiquement le croissant fertile.
Les monuments proposés sont : Les mosquées : Sidi Salem, Sidi Smain, Tajdit, Abou Messouer (Al Jamaa El Kebir), Cheikh, Sidi Jmour, Moghzel, Imghar, Guellala, Sidi Yeti, Louta, Essalaouti, El Fguira, Tlakine, Medrajen, El Bessi, Fadhloun, Berdaoui, Welhi, Sidi Zikri, Mthaniya, Synagogue La Ghriba et l’Eglise Saint Nicolas
Ce bien en série (plusieurs sites disséminés) est constitué à la fois, d’établissements humains et de paysages culturels, témoins d’un mode éminent d’occupation du sol et de la longue et intime relation entre les Djerbiens et leur environnement.