Donald Trump moqué après le lancement de sa propre plateforme de communication

Donald Trump a lancé, mardi 4 mai, un nouveau site web de « communication », où il publiera des messages « directement depuis son bureau ». Cette plateforme, loin du réseau social promis en mars dernier, semble être un simple blog qui, comme d’autres blogs, permet au milliardaire de publier des commentaires, des images et des vidéos.
L’ancien président américain a été banni de Twitter et suspendu par Facebook et YouTube après les émeutes du Capitole en janvier. Depuis, l’ancien président publie des déclarations par communiqué de presse – que le nouveau site web hébergera désormais.
Le lancement de cette plateforme, hébergée sur son site web, a été particulièrement moqué par les commentateurs américains et les internautes. « Il a finalement trouvé comment poster des déclarations… sur son site web ? » écrit le journaliste de CNN Oliver Darcy.
« Il s’est trouvé une page geocities », a écrit un utilisateur de Twitter, rappelant le service web des années 1990, d’autres le comparant à WordPress ou MySpace, les plateformes populaires du début des années 2000.
Le conseiller principal de l’ex président, Jason Miller, avait précédemment déclaré qu’une nouvelle plateforme de médias sociaux allait être lancée. « Cette nouvelle plateforme va être importante », avait-il déclaré en mars.
Mais Jason Miller a tweeté mardi que le nouveau site web n’était pas la plateforme de médias sociaux dont il avait précédemment fait l’éloge. « Nous aurons des informations supplémentaires à ce sujet dans un avenir très proche », a-t-il déclaré.
Plusieurs articles de la nouvelle plateforme de communication de Donald Trump reprennent les affirmations selon lesquelles l’élection présidentielle de l’année dernière aurait été truquée.
*Eviction permanente de Facebook 
S’il pensait pouvoir revenir sur Facebook, c’est raté. Le conseil de surveillance du réseau social a confirmé bannir le compte de Trump, mercredi 5 mai.
Le conseil de surveillance estime toutefois qu’il n’était « pas approprié pour Facebook d’imposer » une sanction d’une durée indéfinie et lui demande de « réexaminer la décision arbitraire imposée le 7 janvier » dans les six prochains mois.
Le conseil de surveillance, dont les décisions sont contraignantes, a jugé que l’ancien locataire de la Maison Blanche « avait créé un environnement où un risque sérieux de violence était possible » avec ses commentaires le 6 janvier, jour de l’assaut du Capitole.
« Au moment de la publication des messages de M. Trump, il y avait un risque clair et immédiat de préjudice et ses paroles de soutien aux personnes impliquées dans les émeutes ont légitimé leurs actions violentes », a-t-il détaillé.
En tant que président, Donald Trump exerçait une forte influence, ont-ils également argué. « La portée de ses publications était importante, avec 35 millions d’abonnés sur Facebook et 24 millions sur Instagram », a-t-il poursuivi.
Le Conseil a également formulé des recommandations politiques à mettre en œuvre par Facebook « pour élaborer des politiques claires, nécessaires et proportionnées qui favorisent la sécurité publique et respectent la liberté d’expression ».
L’ancien chef de cabinet de Trump, Mark Meadows, a condamné la décision, estimant que cela aurait un effet dissuasif sur la liberté d’expression et appelant à une plus stricte régulation ou à un démantèlement du groupe. « C’est un triste jour pour l’Amérique, c’est un triste jour pour Facebook », a-t-il affirmé sur Fox News.

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