Analyse de Chawki GADDES
L’étude ici proposée ne prétend pas à l’exactitude «scientifique». Dans la phase actuelle, elle entend tout au plus dresser les tendances lourdes du paysage politique tunisien qui demeure largement en cours de formation. Ce n’est très probablement qu’à partir des résultats des prochaines élections municipales que l’on sera mieux fixé sur le socle électoral réel des formations politiques, du moins pour les plus importantes d’entre elles. Les projections qui suivent sont donc schématiques au double sens du terme. Elles ne se réclament pas de la prospective politique et doivent être lues comme des marqueurs de tendances qui ne répondent pas aux exigences scientifiques et statistiques de rigueur qui ne sont tout simplement pas possibles en l’état actuel des choses.
Début 2014, tout de suite après l’adoption de la Constitution, devant le mutisme de l’ISIE qui se cachait derrière un soi-disant caractère politique de la question, les politiques s’opposèrent pour la détermination de la préséance des échéances électorales. Le choix déclaré comme politique n’était au fond que technique. Quelques mois plus tard, on s’est retrouvés devant des problèmes logistiques et d’organisation des élections et de la mise en place des institutions permanentes de l’État qui découlaient du mauvais choix technique réalisé et entériné par le dialogue national. Tout le monde enfin s’accorde à dire aujourd’hui qu’il aurait mieux valu faire passer les élections présidentielles avant les législatives.
Mais la situation étant ce qu’elle est et après avoir obtenu les résultats définitifs des législatives, est-il possible d’essayer de prévoir à leur lumière ceux des présidentielles à venir ?
Quelle participation effective du corps électoral aux législatives ?
Quel poids réel des deux partis leaders au vu des résultats des législatives ?
Quelle simulation des résultats des présidentielles au vu des résultats des législatives ?