Dr. Lamia Kallel: « L’usage de l’IA dans le domaine médical doit se faire sous un contrôle strict »

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Le Conseil National de l’Ordre des Médecins, représenté Dr. Lamia Kallel, a pris part aux travaux de la deuxième journée du 9e Forum International de la Santé Numérique dans le cadre du quatrième panel ayant pour thème : l’utilisation de l’intelligence artificielle par les professionnels de la santé en Tunisie et dans le monde : impacts sur les métiers et les tâches  » . Ce panel a offert un espace d’échange pour discuter des enjeux éthiques et déontologiques liés à l’usage de l’intelligence artificielle dans le domaine médical.

Lors d’une déclaration accordée à Réalités Online, Dr. Lamia Kallel a souligné que l’IA, bien que présente depuis plusieurs années, a atteint un niveau de complexité qui lui permet, dans certains domaines, de surpasser les experts humains et d’acquérir une certaine autonomie. Cependant, cette avancée pose des problèmes majeurs. Elle a insisté sur l’importance de maintenir le rôle irremplaçable du médecin.  » En tant que patients, nous avons besoin d’empathie, de communication directe, de pouvoir poser des questions et partager nos craintes, des aspects humains que les machines ne peuvent remplacer. » A-t-elle précisé.

Dr. Kallel, a souligné la nécessité de conserver la place du médecin et du personnel de santé, tout en assurant que l’humain garde le contrôle sur la machine. « C’est l’humain qui est autonome et pas la machine, » a-t-elle déclaré, insistant sur la nécessité de cette supervision humaine.

Un autre point important abordé est la préservation du secret professionnel et des données personnelles des patients, un domaine où les machines ne peuvent pas toujours garantir la confidentialité. Selon elle, l’intervention humaine reste indispensable pour assurer le respect de la vie privée des patients.

Dr. Kallel a également mentionné l’importance de la mise en œuvre d’une réglementation spécifique régissant l’usage de l’intelligence artificielle dans le domaine médical. Elle a noté qu’il existe déjà de nombreuses règles et lois universelles, ainsi que des recommandations de l’OMS. Elle a appelé à une collaboration entre les ministères de la santé, de la recherche, de l’enseignement, de l’industrie et du commerce pour développer des logiciels et des algorithmes basés sur des données locales fiables et massives. Cette collaboration est essentielle pour encourager l’évolution vers l’IA tout en régulant efficacement le système de santé.

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