L’effondrement du mur du lycée Ibn Hazm, dans la délégation de Mazzouna relevant du gouvernorat de Sidi Bouzid, survenu ce lundi 14 avril 2025, a provoqué une onde de choc dans tout le pays. Le drame, survenu en pleine matinée alors que les élèves passaient l’épreuve de sport du baccalauréat, a coûté la vie à trois jeunes lycéens et en a blessé deux autres, dont un gravement.
Selon les premiers éléments recueillis sur place, une violente rafale de vent aurait poussé plusieurs élèves à chercher un abri à l’ombre d’un mur situé dans la cour de l’établissement. Ce mur, dont l’état s’était récemment détérioré, se serait brutalement effondré, les ensevelissant sous les décombres.
Les victimes sont toutes en classe de 4e année secondaire, section sciences techniques. Leurs noms ont été officiellement confirmés par les autorités médicales locales:
-Abdelkader Dhahbi; 4e année secondaire, section sciences techniques
-Mohamed Salah Ghanmi; 4e année secondaire, section sciences techniques
-Mohamed Amine Messaadi; 4e année secondaire, section sciences techniques
Deux d’entre eux sont morts sur le coup, tandis que le troisième a succombé à ses blessures peu après son transfert à l’hôpital régional de Sidi Bouzid. Deux autres élèves ont été grièvement blessés, l’un d’eux étant actuellement dans un état critique.
Par ailleurs, trois autres jeunes élèves ont été transférés à l’hôpital pour une prise en charge psychologique, en raison de l’état de choc dans lequel ils se trouvaient après avoir assisté à la scène.
Des témoins affirment que le mur présentait déjà des fissures depuis plusieurs jours. La secousse tellurique enregistrée le 9 avril dernier à Meknassi, d’une magnitude de 4,3 sur l’échelle de Richter aurait aggravé la situation du mur.
Le drame a immédiatement suscité une vague de colère dans la région. À Mezzouna, des mouvements de protestation ont éclaté : la route principale a été bloquée par des pneus enflammés, des commerces ont fermé, et un véhicule administratif a été pris pour cible et détruit par des manifestants.
Une enquête a été ouverte pour déterminer les responsabilités et les circonstances exactes de l’accident. Les syndicats de l’enseignement et les organisations de la société civile ont appelé à une mobilisation nationale pour dénoncer l’état catastrophique des infrastructures scolaires, en particulier dans les régions de l’intérieur du pays.