Droit à l’éducation et lutte contre le COVID-19 : l’équation à résoudre par le ministère de l’Éducation

Avec le contexte sanitaire délicat que connaît actuellement la Tunisie, la rentrée des classes 2020-2021 a pour le moins été très particulière et difficile, aussi bien pour les parents, les élèves et les services du ministère de l’Éducation. Hier encore, les membres de la commission spéciale, regroupant toutes les parties prenantes au secteur – syndicats, fédérations, pouvoirs publics-, se sont réunis pour prendre de nouvelles mesures qui entreront en vigueur dès le lundi 5 octobre 2020.
L’objectif principal du ministère de l’Éducation : préserver le droit à l’apprentissage tout en protégeant la santé des élèves, du corps enseignant et de tous les fonctionnaires. C’est ce qu’a assuré Kamel Hajjam, Directeur Général de l’Enseignement de base au sein du ministère de l’Éducation, qui a assuré que toutes les mesures nécessaires ont été prises en vue d’assurer le bon déroulement des cours.

Distanciation physique : ce qui est prévu pour les internats

Au sujet de la réunion du jeudi 1er octobre 2020 – qui se tient chaque jour à 18h30 -, plusieurs décisions ont été prises. « Dans les internats – écoles et dortoir – il y aura une alternance d’une semaine sur deux. Ainsi, la mesure de la distanciation physique sera respectée. Nous ne pouvions pas garder l’alternance d’un jour sur deux. En effet, les élèves n’auraient pas pu rentrer chez eux », a expliqué Kamel Hajjam dans une déclaration accordée ce vendredi 2 octobre 2020 à Réalités Online.
L’autre décision qui a été prise porte sur le respect des consignes sanitaires, notamment dans les milieux administratifs. Enfin, les membres de la commission spéciale ont décidé de créer un atelier national chargé de traiter les problématiques pédagogiques de l’éducation, notamment celles qui se présentent en période de crise.

Digitalisation et faiblesse des infrastructures des écoles : un décalage entre les ambitions et la réalité ?

Qu’en est-il, par ailleurs, de la digitalisation et des cours en ligne ? Il faut rappeler que les écoles tunisiennes, du moins une très grande partie, souffrent d’un cruel manque d’infrastructure et d’entretien. Peut-on, dans ce contexte, envisager la digitalisation alors que nous ne disposons pas du strict minimum ? Interpellé sur cette problématique, le Directeur Général de l’Enseignement de base a concédé qu’il existe, effectivement, des problèmes d’infrastructure dans le secteur éducatif. Toutefois, cela n’empêche pas les ambitions et les projets futurs. Récemment, explique-i-il, une culture de l’entretien a été instaurée au sein du ministère de l’Éducation. D’ailleurs, un centre national de restauration a été créé et il est présent dans tous les gouvernorats du pays. « Il faut du temps pour que l’on puisse constater les résultats. La situation actuelle nous a amenés à repenser notre méthode de travail. D’un autre côté, le ministère de l’Éducation a tissé un partenariat avec celui de l’emploi. L’objectif est de permettre aux porteurs de projets de nouer, de façon rapide, des partenariats avec les délégations régionales de l’Éducation », a encore expliqué Kamel Hajjam.

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