Droit de grève supprimé en Algérie : Quels secteurs concernés?

L’Algérie déploie une mesure draconienne pour assurer la continuité des services essentiels ainsi que la sécurité nationale. Un décret exécutif publié dans le Journal officiel du pays, paraphé par le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane, dresse une liste de secteurs, de personnels et de fonctions dans lesquels le recours à la grève est désormais catégoriquement interdit.
Secteurs stratégiques sous verrou
Les interdictions de grève concernent les domaines de la défense et de la sécurité nationales, en sus de s’étendre à d’autres secteurs jugés stratégiques. Il est ainsi question des domaines dont l’interruption pourrait mettre en danger la vie, la sécurité ou la santé des citoyens algérien.
Parmi les secteurs concernés, se trouvent la justice, l’intérieur, la protection civile, les affaires étrangères, les finances, les affaires religieuses, l’énergie, les transports, l’agriculture, l’éducation, la formation, et l’enseignement professionnel.
Le personnel touché : Inclusion des figures clés
L’article 9 de ce décret spécifie également les personnels et les fonctions interdits de recourir à la grève au sein de ces secteurs. La liste est impressionnante et comprend des figures clés telles que les magistrats, les fonctionnaires nommés par décret ou travaillant à l’étranger, les personnels des services de sécurité, et les agents de sécurité interne en mission de protection des sites sensibles.
Une interdiction sans exceptions
De plus, le décret interdit aux imams des mosquées, aux contrôleurs de la navigation aérienne et maritime, ainsi qu’aux personnels des établissements comprenant des installations sensibles et stratégiques de participer à des grèves. Même les personnels des centres de contrôle d’installations, de téléconduite du système électrique national et des réseaux d’énergie sont soumis à cette interdiction, tout comme les agents des corps spécifiques de l’administration des forêts.
La privation du droit de grève ne laisse personne de côté, car elle s’étend également aux directeurs d’établissements publics de l’éducation nationale et au personnel d’inspection dans les secteurs de l’éducation, de la formation, et de l’enseignement professionnel.
Service minimum obligatoire
Outre cette interdiction de grève, le décret exécutif établit une liste des secteurs et des postes de travail exigeant un service minimum obligatoire. La nomenclature vise à garantir que les services publics de santé, les activités diplomatiques de l’État, la justice, les services de transport de produits dangereux, les services liés à la télécommunication et à l’énergie, ainsi que d’autres domaines cruciaux ne soient pas perturbés par des grèves.

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