Après le bombardement américain de la base aérienne d ‘Al-Chaayrate en Syrie, le 7 avril dernier, le président iranien Hassan Rouhani et son homologue russe Vladimir Poutine ont mis en garde Washington contre une nouvelle intervention militaire en Syrie. Les deux alliés de la Syrie ont vivement condamné « la violation du territoire syrien« . «L’opération conduite par les Etats-Unis est une agression contre la Syrie : une ligne rouge est franchie», peut-on lire dans un communiqué publié ce 9 avril par l’alliance militaire qui soutient le gouvernement syrien et à laquelle participent Moscou et Téhéran. L’Iran et la Russie se sont engagés à « répondre par la force » à toute agression visant la Syrie. Ils ont rappelé à Washington les moyens dont ils disposent, faisant allusion à leur arsenal nucléaire. En revanche, l’attitude américaine se poursuit crescendo à l’égard de la situation en Syrie. Trump a annoncé qu’il envisage sérieusement des sanctions contre les alliés traditionnels de la Syrie. L’ambassadeure des Etats-Unis à l’ONU a même suggéré que la façon dont Moscou avait réagi, avait poussé Washington à réclamer l’ouverture d’une enquête sur l’éventuelle complicité de la Russie dans l’attaque chimique présumée de Khan Cheikhoun le 4 avril dernier.
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