L’association coranique active dans la région de Regueb à Sidi Bouzid et les soupçons d’exploitation sexuelle et économique qui pèsent sur elle ont suscité un grand tollé. Dans une déclaration à Assabah News, le dirigeant au sein d’Ennahdha, Abdellatif El Mekki a affirmé qu’il s’est dirigé avec son camarade du parti Naoufel Jammali, en coordination avec l’instance nationale de lutte contre la traite des êtres humains, et le délégué de la Protection de l’enfance à Sidi Bouzid au centre de réintégration où les enfants et les jeunes de cette école coranique sont hébergés. El Mekki a exprimé son refus du recours au test anal pour vérifier si ces enfants ont été victimes d’agressions sexuelles. « Je ne suis pas d’accord sur ce point là. C’est inacceptable. Il faut changer la loi. Nous devons jouer un rôle positif dans cette affaire. Je ne suis pas responsable des interprétations de ma visite. Je représente l’Etat. Mes commentaires personnels, je les garde pour moi jusqu’à ce que la justice tranche dans cette affaire. Il faut penser maintenant à l’intérêt de ces jeunes. »a-t-il exprimé.
Il est à noter que le ministère de l’Intérieur a fait savoir que 42 enfants âgés entre 10 et 18 ans et 27 adultes âgés entre 18 et 35 ans, habitant dans le même dortoir dans des conditions catastrophiques ne répondant pas aux moindres conditions d’hygiène et de sécurité ont été victimes d’agressions physiques, d’actes de maltraitance et d’exploitation économique. Ces derniers sont exploités également dans le travail agricole ou encore dans les chantiers. Ils ont été endoctrinés. Des cours extrémistes leur ont été réservés dans ladite école coranique.