Selon l’Institut national de la statistique (INS), la situation difficile a retardé la reprise de la chaîne productive de l’économie. Au cours du troisième trimestre 2023, la croissance économique a enregistré une baisse de 0,2% par rapport à la même période en 2022, contrairement à la croissance positive des deux trimestres précédents.
Les pressions inflationnistes, alimentées par la hausse des prix internationaux du pétrole et des produits agricoles importés, ont atteint un niveau sans précédent depuis les années 1990. La moyenne de l’inflation en 2023 a atteint 9,7%, comparée à 7,8% en 2022, principalement en raison de l’augmentation des prix alimentaires et des services.
Les échanges commerciaux de la Tunisie ont également été impactés. Les exportations ont augmenté de 7,6% au cours des onze premiers mois de 2023, en baisse par rapport à la hausse de 24% enregistrée en 2022. Les importations ont chuté de 3,7%, inversant la tendance de l’année précédente. Le déficit commercial s’est réduit à -16.543 MD, améliorant le taux de couverture à 77,2%.
En ce qui concerne les dettes publiques, le rapport du ministère des Finances révèle que les dettes extérieures représentent 57,7% de la dette globale, atteignant 119,193 milliards de dinars à la fin d’août 2023. Les projections pour 2024 indiquent une dette totale de 139,976 milliards de dinars, représentant 79,8% du PIB, légèrement en baisse par rapport à la prévision de 80,2% pour 2023.
Face à cette situation, les finances publiques subissent une pression croissante, avec des charges en devises de la dette extérieure estimées à 12.314 MD en 2024, accompagnées de nouvelles dettes extérieures attendues pour atteindre 16.445 MD au cours de la même année.
Quant au Dinar tunisien, il a enregistré une dépréciation de 3,2% par rapport à l’euro et de 1,1% par rapport au dollar américain au cours des neuf premiers mois de 2023.
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