Dans un communiqué rendu public récemment, l’agence de notation Fitch a annoncé avoir abaissé la note de la dette de la Tunisie.
L’agence a expliqué que cette décision a été prise suite à la chute qu’a connu le secteur du tourisme dans un contexte de risques élevés pour la sécurité, au ralentissement des investissements ainsi qu’aux fréquents changements de gouvernements. La même agence a ajouté dans son communiqué que la multiplication des grèves et des mouvements sociaux ont affaibli la croissance et les perspectives économiques de la Tunisie.
Fitch a dans ce contexte indiqué que l’expansion de l’économie tunisienne n’a été que de 1,2% en 2016 contre 4,5% en moyenne avant la révolution tunisienne de 2011 et autour de 4% en moyenne pour les pays notés pareillement.
Elle a ajouté que les entrées de touristes ont continué à ralentir mais à un rythme plus faible, reculant de 8% en septembre sur douze mois après avoir connu une chute de 38% au 1er trimestre 2016.
Selon l’agence Fitch, la croissance du Produit intérieur brut (PIB) tunisien atteindra 2,3% en 2017 et 2,5% en 2018. Le déficit public aura représenté 6,4% du PIB l’année dernière et en 2017, la Tunisie aura besoin d’emprunter sur les marchés étrangers l’équivalent de 7% de son PIB pour faire face à ses échéances et aux besoins de son budget, assure l’agence.