Experts économiques et décideurs politiques sont d’accord pour dire que l’économie parallèle dévore l’économie nationale. Les chiffres fournis par l’Institut Tunisien des Etudes Stratégiques (ITES) confirment cette tendance. Au total, 1 453 620 actifs y travaillent, soit 41,5% de la population active totale.
D’après l’ITES, 53,7% des hommes actifs sont touchés contre 21% des femmes. Au niveau de la formation, 21% des citoyens actifs dans l’économie parallèle ne sont pas allés au-delà de l’école de base. Autre constat accablant : 9% des hauts diplômés sont dans ce secteur.
Certains gouvernorats, selon l’ITES, sont plus touchés que d’autres. À Sidi Bouzid, à titre d’exemple, 53,4% des actifs sont dans l’économie parallèle. On compte 51% à Médenine, 54% à Mahdia, 5,5% à Sousse et 7% à Sfax.
L’environnement économique tunisien, de ce fait, semble plutôt propice à l’émergence d’entreprises actives dans l’économie parallèle. En effet, d’après l’ITES, ces entreprises ont vu leur nombre augmenter 20% entre 2011 et 2017 contre 10% seulement pour les entreprises « conventionnelles ».
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