Le bilan de l’effondrement partiel, mardi matin, d’un Viaduc à Gênes, s’est alourdi. Les pertes humaines s’élèvent à 35 morts selon un bilan provisoire donné par le ministère italien de l’Intérieur ce mercredi matin. Trois cents pompiers ont été mobilisés pour tenter de retrouver d’autres survivants. Les autorités de Gênes ont annoncé « l’évacuation de plus de 400 personnes vivant dans les bâtiments situés aux alentours ou en dessous du pont Morandi« .
Quelles sanctions pour les responsables?
Le gouvernement italien cherche les responsables et les a trouvés. Le ministre italien des Transports, Danilo Toninelli, a annoncé mercredi un audit général des ponts et des tunnels vieillissants dans toute l’Italie.
Une procédure de retrait de la concession autoroutière accordée à la société Autostrade per l’Italia, filiale du groupe Atlantia, a été, également, annoncée.
Pour lui “l’Autostrade per l’Italia n’a pas été capable de remplir ses obligations dans le cadre de l’accord régulant la gestion de cette infrastructure”. Les sanctions réclamées pourraient s’élever à « 150 millions d’euros » a-t-il déclaré.
Une tragédie annoncée?
Selon Diego Zoppi, ex-président de l’ordre des architectes de Gênes, « l’Italie construite dans les années 1950 et 1960 a un besoin urgent de restructurations. Le risque d’écroulement est sous-estimé. Les ouvrages construits à cette époque sont en train d’arriver à un âge où ils deviennent à risque« .
Durant ces cinq dernières années, ce type d’infrastructure connaît une série noire. En effet, nous dénombrons 11 destructions de ponts.
Signalons que parmi ces victimes, « aucune ne porte la nationalité tunisienne ni parmi les décédés ni parmi les blessés » selon le consul de Tunisie à Gênes, Hamed Ben Zekri.