La réforme de l’éducation, la fuite des cerveaux et les conditions de travail des enseignants ont été au cœur du discours prononcé par le président de la République, Kaïs Saïed, ce samedi 5 septembre 2020, à l’occasion de la journée du savoir. Finalement, le Chef de l’État n’est pas sorti du cadre de l’événement pour attaquer ses détracteurs.
Pour le président de la République, nulle réforme ne saurait être appliquée tant les conditions de travail des enseignants ne seront pas améliorées. « Dans plusieurs pays, les meilleurs salaires sont touchés par les enseignants, y compris dans les garderies scolaires », a-t-il déclaré devant l’assistance au Palais de Carthage. Les enseignants, dans cette optique, doivent être encadrés sur les plans matériel, pédagogique et scientifique.
Tout projet de réformes de l’éducation, poursuit-il, a été un échec dans le passé, sachant que les programmes scolaires étaient en proie aux tentatives d’instrumentalisation politique. « Nous avons besoin d’une véritable éducation nationale qui constitue la base de la liberté. Nos valeurs doivent être enseignées à l’école. Or, en Tunisie et dans le monde arabe, le système éducatif ne teste pas l’intelligence, mais la mémoire. L’un des plus grands crime commis à l’encontre de la Tunisie : les programmes qui ont été adoptés et qui ont conduit à l’extrémisme », a encore déclaré Kaïs Saïed, qui n’a pas manqué de rappeler sa proposition relative à la création d’une instance constitutionnelle chargée de l’éducation et de l’enseignement.
Au sujet de la fuite des cerveaux, le Chef de l’État n’a pas manqué d’exprimer ses regrets de voir les compétences tunisiennes quitter leur pays. « Ils s’en vont pour des pays qui n’ont dépensé aucun millime pour eux car ils obtiendront un meilleur travail. Or, durant les années 60, nos médecins formés à l’étranger revenaient en Tunisie car ils croyaient en l’État », a encore souligné le président de la République, et de conclure : « J’espère que l’aube est proche ».
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