Education : le ministère répond à Yakoubi point par point et hausse le ton

Accusé de corruption par le secrétaire général de la Fédération Générale de l’enseignement secondaire, le ministère de l’Education a démenti les propos du syndicaliste dans un communiqué publié dans la soirée de ce jeudi 24 janvier 2019.
Le département est tout d’abord revenu sur les 40 MDT évoqués par Lassaad Yakoubi lors de son audition par la commission de la jeunesse et de l’éducation, portant sur la lutte contre le terrorisme. « La somme débloquée pour le ministère dans le cadre de la lutte contre le terrorisme est de 20 MDT et non 40 MDT. Elle a été gérée en collaboration avec la présidence du gouvernement pour financer 3 projets », lit-on dans le communiqué.
Le premier projet porte sur sur la protection de plusieurs écoles primaires situées dans les zones frontalières. D’autres écoles sont situées à Jendouba, Siliana, Kasserine, Kef, Sidi Bouzid, Médenine et Kairouan. Le tout pour un coût total de 2,6 MDT selon le ministère. « Les travaux ont été finalisés », dit-il.
Le second projet consiste à construire des complexes sportifs et de divertissement pilotes à Sidi Bouzid, Kasserine, Médenine, Gabès et Tunis. Le but est de faire face à l’embrigadement. Le tout pour un coût de 13,8 MDT et les travaux ont été finalisés. Le troisième projet, pour sa part, porte sur l’installation de caméras de surveillance dans les internats et les établissements scolaires (348 au total) pour un coût de 3,5 MDT.

Possibilité de plainte pour diffamation

Par ailleurs, le ministère de l’Education est revenu sur les 900 MDT de dinars évoqués par Lassaad Yakoubi et qui porteraient sur l’acquisition de tablettes tactiles « laissées dans les armoires du ministère ». « La somme débloquée pour l’achat des tablettes tactiles, pour équiper 52 écoles primaires, n’a pas dépassé les 3,1 MDT. Les tablettes tactiles sont quotidiennement utilisées. Le ministère n’a pas acheté d’autres tablettes et il n’y a aucun terminal jeté dans les armoires », peut-on encore lire dans le communiqué.
Le département de l’éducation a annoncé, à la fin, qu’il va transférer ce dossier au ministère public. Il appelle, de ce fait, à l’ouverture d’une enquête sur ces « accusations dangereuses » et à sanctionner les auteurs si elles s’avèrent fondées. Dans le cas contraire, le ministère a assuré qu’il portera plainte pour diffamation.

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