Outre ses attaques virulentes visant Sami Bennour, le syndicat de l’enseignement de base a aussi chèrement défendu l’enseignant suppléant, auteur des erreurs linguistiques à l’école primaire de Jendouba. Le soir du mercredi 26 octobre 2017, le même syndicat a décidé d’envoyer un de ses fidèles sur le champ de bataille : Fethi Saïdi, conseiller pédagogique. Il affirme, finalement, que l’homme n’était pas un enseignant suppléant, mais un « volontaire ».
« La personne qui a fait l’objet du reportage du brillant journaliste Sami Bennour, le compétent et l’intègre, qui a récolté les « bravo », n’avait aucun rapport avec l’enseignement », déclare le syndicaliste, non sans ironie et avec toute la mauvaise foi du monde, dans son statut Facebook. Tous les coups sont permis pour lui de ressortir le cheval de bataille favori du syndicat : les postes vacants dans les écoles. « L’homme n’est qu’un habitant parmi d’autres, ayant volontairement voulu enseigner puisque les enfants n’avaient pas d’instituteurs. C’est d’ailleurs le cas de plusieurs autres enfants, dans d’autres écoles », clame encore le syndicaliste. « Je met au défi toute personne voulant prouver le contraire de ce que j’ai affirmé », écrit encore Fethi Saïdi.
Le syndicat semble, en fait, vouloir tant bien que mal rectifier le tir pour défendre, une fois encore l’indéfendable, quitte à affirmer que l’instituteur en question n’en est pas un. Le syndicaliste qui s’est exprimé semble sûr de lui. Dans ce cas, le ministère de l’Education, silencieux depuis l’éclatement de l’affaire, devrait normalement s’exprimer pour mettre les points sur les « I ».
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