Les revendications des syndicats de l’enseignement secondaire sont trop pesantes, à en croire ce qu’a affirmé Mehdi Ben Gharbia, ministre des Droits de l’Homme, chargé des relations avec les Instances Constitutionnelles et avec la société civile, qui s’est exprimé ce mercredi 18 avril 2018 dans « Houna Shems ».
« Les revendications sont hors de propos, sachant que le pays traverse une situation financière difficile imposant une retenue sur le plan des dépenses », a-t-il déclaré, précisant que ces revendications sont estimées à quelques 400 millions de dinars rien que pour les augmentations. Le gouvernement, à cet effet, est incapable de les assurer.
Mehdi Ben Gharbia poursuit en affirmant que les parties syndicales ont également exigé le doublement des primes des enseignants. « C’est impossible, compte tenu des réformes qui seront engagées pour les caisses sociales. On ne peut accepter, dans ce contexte, une retraite à 55 ans dans le secteur de l’éducation, alors que dans d’autres l’âge légal de départ est à 62 ans. Nous sommes, néanmoins, prêts à élaborer des solutions, mais selon les capacités de l’Etat », a-t-il noté, ajoutant que le blocage des notes et la suspension des cours sont des « décisions regrettables ».
Rappelons que les professeurs, soutenus par la fédération Générale de l’enseignement secondaire, entament ce mercredi 18 avril 2018 leur second jour de grève. Aucune partie prenante au débat n’a souhaité revenir sur ses positions. D’une part, nous avons des syndicats plus acharnés que jamais qui s’accrochent aux augmentations salariales et aux avantages exigés et de l’autre, le ministère de l’Education qui refuse de revenir à la table des négociations, tant que le blocage des notes se poursuit.