On a parfois du mal à suivre les déclarations successives relatives à la reprise de telle ou telle activité malgré les risques de propagation du coronavirus (COVID-19). On est en droit de se demander s’il y a une coordination au sein du gouvernement dans ce contexte particulier. Bref, après le ministre de l’Enseignement Supérieur Slim Choura, c’est au tour du ministre de l’Éducation, Mohamed Hamdi, d’apporter son piment à la sauce.
Devant les parlementaires de l’ARP (Assemblée des Représentants du Peuple) ce mercredi 15 avril 2020, le ministre a annoncé que les élèves pourraient reprendre les bancs de l’école à la mi-mai 2020. Les cours, de ce fait, dureront 5 semaines. Ainsi, selon le ministre, il sera possible d’enchaîner avec la période des révisions et celle des examens nationaux.
Mohamed Hamdi assure que cette décision permettra de minimiser les dégâts face aux risques de propagation du coronavirus et ceux d’une seconde vague du virus. Il estime qu’il est difficile de faire revenir 2,3 millions d’élèves à leurs établissements scolaires respectifs. Ce sera, par contre, plus envisageable avec 270 000 élèves, à savoir ceux du cycle secondaire – collège et lycée -.
Tout comme pour le ministre de l’Enseignement Supérieur, on est en droit de s’interroger sur les bases de l’éventualité évoquée par Mohamed Hamdi. Il ne s’agit, pour l’heure, que de scénarios possibles. Cependant, il faut éviter de prendre des risques inutiles. La Tunisie a encore une grande marge de manoeuvre pour stopper la propagation du coronavirus. Il ne faut pas gâcher cette chance. Les différents départements ministériels doivent agir en coordination et dans l’objectif de sauver des vies, et non tel ou tel secteur.
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