Education : Yacoubi souffle le chaud, Taboubi le froid

C’est à une véritable répartition des rôles que les structures dirigeantes de l’UGTT semblent jouer. Les uns soufflent le chaud, les autres soufflent le froid pour atténuer un tant soit peu l’image négative que reflète la fédération de Yacoubi et qui, par conséquence, affecte celle de la centrale syndicale.
La présence de Noureddine Taboubi, de Samir Cheffi, secrétaire général adjoint de l’UGTT ainsi qu’un nombre de syndicalistes aux côtés de Lassaad Yacoubi ne pouvait passer sans susciter des interprétations des plus logiques d’ailleurs. Devant l’adversité et les complications, quelles qu’en soient la nature et l’origine, c’est l’image d’une union solidaire qu’il faut afficher malgré les divergences. 
C’est tout sourire que Yacoubi s’est exprimé à l’issue de la réunion de la commission administrative sectorielle de l’enseignement secondaire. Fidèle à lui-même il déclarera que la décision de blocage des notes des élèves par les enseignants sera révisée, mais … car il ne s’agit pas d’un retour à la raison, à condition que le ministère accepte de négocier cette question sans conditions préalables. Comprendre rejet de la condition du département de l’éducation de ne discuter des revendications du syndicat qu’après la remise des notes à l’administration.
Yaâcoubi a fait savoir dans ce contexte que toute mesure d’escalade de la part du ministère de l’Education trouvera réponse équivalente du syndicat. Là encore le sieur Yacoubi fait allusion à la menace du gel des salaires.
Le secrétaire général de la fédération de l’enseignement secondaire mettra encore du piment en soulignant que c’est « la commission administrative sectorielle de l’enseignement secondaire débattra du blocage des notes et c’est à elle que revient la décision de son maintien ou de sa révision. Dans tous les cas, la commission ne prendra aucune mesure qui pourrait être néfaste à l’année scolaire ou aux épreuves nationales que nous tenons à protéger. Par contre, si le ministère de tutelle prend des mesures d’escalade, il sera responsable de provoquer une année blanche, chose à laquelle nous refusons d’aboutir. Nous refusons aussi que les élèves soient pris en otage et qu’ils assument la responsabilité des revendications des enseignants. Nous visons ainsi à instaurer un dialogue sérieux et responsable et nous tenons toujours à ces réclamations ».
Faisant un clin d’œil aux élèves et à leurs parents, une manière de se disculper, Yacoubi a mis l’accent sur le fait que la fédération pense « qu’il est nécessaire de lancer des négociations sérieuses avec le ministère pour trouver des solutions » et sans se départir de son ton menaçant, il ajoutera « nous ne sommes pas prêts à abandonner les revendications des enseignants. Si le ministère et le gouvernement persistent dans leur intransigeance, nous en ferons de même ». et comme pour calmer la grogne des élèves et leurs parents il affirmera que, « il n’y aura pas d’année blanche, car les élèves n’ont rien à voir dans ce conflit ».
Pour sa part, le secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi a voulu être optimiste, soufflant un air rafraîchissant en soulignant que la crise du secteur de l’éducation va bientôt prendre fin et qu’il n’y aura pas d’année blanche.

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