La question de l’égalité de l’héritage entre la femme et l’homme est aujourd’hui au centre des débats en Tunisie. La proposition de loi a été présentée par le député indépendant Mahdi Ben Gharbia à l’Assemblée des Représentant du Peuple. Sana Ghenima, la Présidente de l’association Femmes et Leadership, s’est prononcée sur cette affaire.
Égalité de l’héritage : « c’est une cause juste »
L’égalité de l’héritage entre la femme et l’homme est « une cause juste ». Au delà des engagements féministes, il s’agit de l’un des principes de la justice citoyenne, selon Sana Ghenima. La Présidente de Femmes et Leadership a poursuivi en affirmant que l’Islam n’est pas absolutiste : il y a une marge de manœuvre pour la raison qui est Al Ichtihad.
« La société tribale d’il y a 14 siècles n’est pas celle d’aujourd’hui », a déclaré Sana Ghenima. « À cette époque, le Coran s’est porté garant des droits de la femme. Celle-ci pouvait commercer, s’éduquer, travailler. Il est donc important d’ouvrir la porte d’Al Ichtihad à notre propre époque », a ajouté la Présidente de l’association.
Celles et ceux qui refusent que les femmes bénéficient des mêmes droits que les hommes ne nous représentent pas. Ces personnes sont incapables d’adopter une réflexion sociale et économique efficace. Nous soutenons l’égalité de l’héritage. Des discussions doivent être engagées, des réformes doivent être pensées et une évolution des mentalités doit être opérée. Ce ne sera pas fait du jour au lendemain, mais il est vital de dialoguer sur cette question.
Avec Fakhri Khlissa