Egalité successorale : Ennahdha prête à débattre selon Meherzia Laâbidi

Le rapport de la Commission des droits et des libertés individuelles (COLIBE) est très mal vu par les couches conservatrices de la société tunisienne, au même titre qu’Ennahdha.
Meherzia Laâbidi, députée nahdhaouie, a affirmé ce vendredi 10 août 2018 que le document va constituer une occasion pour débattre de plusieurs questions sociales. « Il ne peut être ni rejeté, ni accepté dans son intégralité », a-t-elle souligné dans Expresso.
Ennahdha, selon Meherzia Laâbidi, est prête à débattre sur plusieurs sujets abordés par le rapport de la COLIBE, notamment la mise en place d’un code des libertés individuelles. Le parti islamiste est également prêt, poursuit la députée, à approfondir le dialogue autour de la question de l’abolition de la peine de mort et la brûlante question de l’égalité successorale. A cet effet, Ennahdha a envoyé des remarques au Chef de l’Etat, Béji Caïd Essebsi. « Nous l’appelons à être à l’écoute de tous les tunisiens », a-t-elle ajouté.
D’autre part, Meherzia Laâbidi a réagi à la question du mariage entre une musulmane et un non-musulman. Elle considère que la question n’est pas seulement relative à la liberté de conscience, mais également à la révision des conditions de mariage qui figurent dans le Code du Statut Personnel (CSP). « Il faut consulter les experts dans l’objectif d’analyser la cohérence de cette mesure avec le Code », a-t-elle suggéré.
L’homosexualité, par ailleurs, été l’autre sujet épineux sur lequel la députée d’Ennahdha a été interpellée, sa réponse était des plus diplomatiques, manquant de clarté. « Ennahdha est favorable à une réforme d’une société qui est régie par les valeurs de l’Islam. Cette réforme devrait rassembler les tunisiens et non pas les diviser », a-t-elle déclaré.
Pour Meherzia Laâbidi, il ne s’agit pas d’intervenir dans l’intimité des citoyens. Ces derniers, selon elles, doivent être traités en tant que tels et non en fonction de leur orientation sexuelle. Néanmoins, poursuit-elle, un style de vie commun doit exister et il doit être respecté. « Il ne faut pas imposer aux gens de nouveaux styles de vie« , a-t-elle encore expliqué.

Related posts

La Tunisie classée quatrième en Afrique pour sa maturité numérique

Recul des exportations énergétiques et réduction du déficit commercial

Qui est le nouveau gouverneur de Ben Arous ?