Le débat sur l’égalité successorale continue à enflammer la scène politique. Le ministre des Affaires Religieuses, Ahmed Adhoum, a été interpellé sur la question, sans pour autant fournir de position claire de son département. « Le ministère des Affaires religieuses est une composante de l’Etat et du gouvernement. Il ne peut, par conséquent, faire cavalier seul sur la question », a-t-il dit ce lundi 9 avril 2018, ajoutant que la position du ministère est celle du gouvernement d’union nationale.
C’est le président de la République, Béji Caïd Essebsi, qui a abordé, en premier, la question de l’égalité dans l’héritage entre la femme et l’homme en Tunisie, le 13 août 2017. D’ailleurs, il a assuré, lors de la cérémonie de commémoration, le 6 avril courant, du 18ème anniversaire du décès du leader Habib Bourguiba, que la femme héritera bientôt autant que l’homme, de quoi attiser la colère des fervents défenseurs de l’application rigoriste des textes religieux et celle des catégories conservatrices de la société tunisienne.