Le long feuilleton du sit-in d’El Kamour qui dure depuis plus de deux mois semble s’approcher de sa fin avec l’arrêt quasi-total de la production, la fin des négociations et les menaces sérieuses des compagnies pétrolières de quitter le pays.
En effet, une réunion du travail s’est tenue mercredi 31 mai au siège du ministère de l’Emploi et de la formation professionnelle, pour déterminer les moyens permettant la mise en vigueur des 64 mesures prises par la présidence du gouvernement en collaboration avec d’autres ministères dans un délai déterminé. Au cours de cette réunion, le ministre de l’Emploi, Imed Hammami a expliqué les conséquences du sit-in à savoir l’arrêt de la station de pompage, l’augmentation de prix des carburants et l’importation du pétrole.
De son côté, le ministère de l’Emploi a affirmé qu’il n’a aucune proposition à rajouter et que tout ce que le gouvernement pouvait faire en ce moment c’est d’appliquer les mesures prises en faveur des sit-ineurs et de la région. Le ministre a indiqué que le sit-in s’est étendu actuellement jusqu’au siège du gouvernorat et la station de pompage.
Par ailleurs, les compagnies pétrolières ont commencé la préparation des dossiers nécessaires pour fermer les puits de pétrole. Hammami a souligné qu’elles ont été infligées d’amendes de retard s’élevant à 400 millions de DT , selon les données du ministère de l’Energie, des Mines et des énergies renouvelables. De même, les sociétés étrangères exploitant les champs pétroliers et de gaz à Tataouine et à Kébili ont totalement arrêté la production étant donné que les protestations et les sit-in sont à l’intérieur même des institutions pétrolières.
En ce qui concerne les raisons de l’absence des représentants du sit-in à la réunion, le ministre de l’Emploi a indiqué que les sit-ineurs d’El Kamour ont demandé que cette réunion soit organisée à Tataouine et non pas au siège du ministère à Tunis. Ils ont également demandé des excuses du ministre suite à ses récentes déclarations à propos du financement des protestations.