Election du président de la BAD : Ce que l’on sait sur l’élimination de Jalloul Ayad

Le candidat Tunisien pour la présidence de la Banque africaine de Développement (BAD) Jalloul Ayad, a été éliminé au 4ème tour des élections tenues hier 28 mai 2015 à Abidjan.

80 membres du conseil des gouverneurs représentant les 54 États membres et les 26 pays membres non régionaux (États-Unis, France, Canada, Japon, Chine, Argentine et Luxembourg, entre autres) ont voté pour les 8 candidats en lice dont le Tunisien Jalloul Ayad.
Les candidats sont souvent, des anciens ministres des finances dans leurs pays ou anciens hauts responsables financiers. La règle du vote veut qu’après chaque tour, le candidat ayant le moins de voix se retire. Le président élu doit recueillir 50,01 % des pouvoirs de vote des membres africains et 50,01 % des membres non africains.
Or, les pays n’ont pas le même pouvoir lors des élections. Leur poids est calculé en fonction de leur apport dans le capital de la Banque. Ainsi les 27 pays non régionaux ont ensemble un pouvoir de 40.27% (6,55 % pour les États-Unis, 5,47 pour le Japon, 3,75 pour la France…).
Le pays africain ayant le plus de pouvoir de vote est le Nigeria avec 9.25% suivi  par l’Afrique de Sud (4.88%) et l’Égypte (5.38%).

L’élimination de Jalloul Ayad

Jalloul Ayad a donc été éliminé au 4ème  tour devant les candidats du Zinbabwe, du Nigeria, du Tchad et du Cap-Vert.
Parmi tous les pays du Maghreb, seul le Maroc a voté en faveur du candidat tunisien. Dans un poste facebook publié le 28 mai, le ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération Internationale Yassine Brahim a indiqué que le Maroc a voté, à tous les tours, en faveur de la Tunisie.
« Le Maroc a toujours fait part de son soutien de la candidature tunisienne à la présidence de la BAD », a-t-il ajouté. Ni l’Algérie, qui représente 4.21% du pouvoir de vote, ni la Libye, n’ont voté pour la Tunisie. « La Libye, qui nous a parrainé, n’a pas voté pour nous. L’Algérie non plus », regrette le ministre du développement.
« Le 30 janvier 2015 est la date limite pour les pays membres pour confirmer leur soutien écrit’ à l’un des candidats », explique Yassine Brahim. Contrairement aux autres gouvernements, l’ancien gouvernement tunisien n’avait pas sollicité l’Algérie en vue de soutenir Jalloul Ayad.

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Un nigérian à la tête de la BAD

Le nigérian Akinwu Adesina  a été donc élu président de la BAD. Il succède  ainsi à l’ex-ministre des finances rwandais, Donald Kaberuka, qui quittera ses fonctions le 1er septembre prochain après dix ans passés à la tête de la grande institution bancaire africaine. Agé de 55 ans, Akinwu Adesina  est le premier  nigérian élu président de la BAD. Il a brillé dans le secteur de l’agriculture dans son pays.
En 2013, Akinwumi Adesina a été élu « personnalité africaine de l’année » par le magazine Forbes pour ses réformes agricoles.

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