61,5 millions électeurs allemands étaient appelés aux urnes, dimanche 24 septembre, à l’occasion des élections législatives. La chancelière sortante, Angela Merkel, au pouvoir depuis 2005, est parvenue obtenir un quatrième mandat successif. Néanmoins, ces élections ont connu une entrée historique de la droite. Il s’agit du parti d’extrême droite, Alternative pour l’Allemagne (AfD), qui fait son entrée au Bundestag avec 13.2% des voix, une première dans l’Allemagne de l’après-guerre pour une formation d’extrême droite. Ainsi, la victoire de Merkel doit cependant être relativisée ; la chancelière n’a pas fait un aussi bon score qu’espéré et la constitution d’une coalition s’annonce pour elle compliquée. En France, Marine Le Pen n’a pas tardé à féliciter ses alliés de l’AfD (Alternative pour l’Allemagne). «Bravo à nos alliés de l’AfD pour ce score historique ! C’est un nouveau symbole du réveil des peuples européens», a tweeté la présidente du Front national (FN). L’AfD, est en effet un mouvement anti-islam et anti-migrants, qui pourrait espérer près de 90 députés selon des estimations, ce qui en fait la troisième force au Parlement. Un eurodéputé allemand de l’AfD siège au sein du groupe ENL au Parlement européen, aux côtés de cinq élus FN.