La Tunisie organise ce dimanche 24 décembre 2023 ses premières élections locales. Un scrutin inédit qui doit aboutir à la formation d’une deuxième chambre au Parlement, le Conseil national des régions et des districts. Mais, loin de susciter l’enthousiasme des électeurs, ce scrutin se déroule dans un climat de désintérêt général.
Au bureau de vote de l’école primaire de la rue des Roses, à Tunis, la fréquentation est qualifiée de « feux doux » par le proviseur, Zied Shili. « Les électeurs arrivent au compte-gouttes », constate-t-il.
Ce désintérêt est partagé par de nombreux Tunisiens. « Je ne vois pas l’intérêt de voter pour des élections locales », confie un jeune homme rencontré dans la rue. « Ces élections ne changeront rien à ma vie », ajoute-t-il. Malgré ce désintérêt, le proviseur de l’école de la rue des Roses reste optimiste quant à l’affluence des électeurs. Il a constaté l’arrivée d’anciens élèves de l’école, devenus diplomates ou chefs d’entreprise. « Ils sont fiers d’exercer leur droit de vote », explique-t-il.